NATHALIE DUC, PREMIERE D’ATELIER, CREATURE
French version:
- Pouvez-vous décrire l'organisation Creature?
CREATURE a été crée par l’association SOS Femmes en 2011. Notre entreprise sociale ou « social business » a pour vocation de soutenir la création en produisant les petites séries des créateurs de designers romands. Tout est conçu dans notre atelier, à Genève. CREATURE est le partenaire des créateurs locaux qui désirent produire sans délocaliser. CREATURE, ou comment produire local avec une dimension sociale.
- Quel est votre travail chez Creature et combien de temps avez-vous travaillé là-bas?
Je suis responsable d’atelier depuis 2014 et encadre une quinzaine de couturières et stagiaires. Notre équipe est composée de différents statuts d’insertion et nous leur offrons un travail varié pour développer des compétences.
- Décrivez-vous une journée typique chez Creature?
Toutes les journées ne se ressemblent pas, chez CREATURE. En général, l’équipe reprend le travail de la veille ou démarre un nouveau projet. Nous travaillons ensemble : une maître socio-professionnelle (MSP), Noham Reichel et Annie Rubatel qui me seconde. Nous faisons le tour de l’atelier pour nous assurer que tout le monde est au clair ou pour donner de nouvelles indications. Le travail est réparti en fonction des compétences, des objectifs de formations de chacune et des urgences de production.
Le daily business ? Echanges avec nos clients, commandes de matériel… En fonction des productions, nous fournissons des gradations et contrôlons patrons et prototypes de nos couturières. Afin de préparer le travail pour l’équipe, j’effectue des contrôles de qualité. Après une production, j’aime faire un retour personnalisé et formateur auprès de chacune de nos employées.
Durant la journée, divers entretiens sont organisés avec les bénéficiaires et la MSP : nous posons des objectifs de formations en atelier. Régulièrement dans la journée, nos couturières sortent de la production pour avancer sur leurs projets professionnels de façon individuelle (mise à jour des dossier de candidatures, cours de français, cours d’informatique, stage).
- Avec quel type de marques travaillez-vous?
Nous sommes au service des stylistes locaux, quelques exemples Le Laboratoire, C’est Elle, Infinity by Victoria, Monsieur Papillon…
Des entreprises, institutions, festivals font aussi appel à nous pour des accessoires issus de "l’upcycling".
- Dites-nous quand vous avez rencontré Lilly. Quelles ont été vos premières réflexions sur la marque et ses produits?
Grâce à The Taillis, nous avons vu l’opportunité d’agrandir le champ de formation. Plus nous avons de matériaux diversifiés plus nous pouvons travailler de compétences métiers. Travailler avec une marque de luxe comme celle-ci est très valorisant pour les couturières.
- Que pensez-vous de la marque et de ses politiques d'approvisionnement et de son éthique?
Nous sommes tout à fait en phase avec l’éthique de The Tallis puisque nous aussi nous revalorisons des matières.
- Pensez-vous que la marque Tallis est bien adaptée à Creature en tant qu'entreprise?
Nous avons des valeurs communes qui nous lient, cela est une évidence. Nous travaillons régulièrement avec des petites entreprises de produits de luxe, par exemple des bijoux comme Infinity By Victoria.
- Votre partenariat avec Tallis a-t-il été bénéfique pour Créature et a-t-il aidé l'organisation à grandir?
(Cf. question 4)
- Vous cousez un certain nombre de produits Tallis différents. Le quel est votre favori?
Nous avons posé la question à toute l’équipe de couturières : elles ont répondu les bonnets (elles adorent les pompons !)
- Est-ce que vous et votre équipe appréciez de fabriquer des produits Tallis?
Travailler pour la marque The Talllis est très valorisant, tant par la qualité des produits et des matières haut de gamme que par son image oscillant entre sport et glamour.
- Est-ce qu'il était nécessaire pour vous et votre équipe d'apprendre de nouvelles compétences spécifiques pour faire la gamme Tallis?
Nous avions déjà certaines connaissances spécifiques au travail de la fourrure, mais nous avons dû apprendre à optimiser pour le travail en série. Cela nous a permis de développer de nouvelles compétences à l’atelier, ce qui nous tient à cœur !
- Vous sentez-vous heureuse lorsque vous voyez les articles confectionnés chez Creature dans les grands magasins Globus et les autres boutiques qui diffusent les produits Tallis à Genève?
C’est très réjouissant de voir le développement rapide de cette marque et valorisant de découvrir les produits confectionnés dans des points de vente prestigieux.
- Existe-t-il des projets intéressants pour Creature cette année?
Certainement! Nous avons monté un « pool » de couturières indépendantes, qui ont par le passé travaillé chez nous, et chapeauté par une charte qualité. Pour le reste, on vous en dira plus prochainement ! Nous avons toujours envie d’avancer et de développer davantage le « social business » avec toute l’histoire qui nous lie à l’insertion professionnelle des femmes.